E-mail Deliverability : garantir que vos messages arrivent dans la boîte de réception

3 septembre 2025
6 min read

Introduction

L’e-mail reste un canal extrêmement rentable pour les marketeurs, mais son efficacité repose sur un postulat simple : vos messages doivent parvenir dans la boîte de réception de vos destinataires et non dans leur dossier spam. Pour y parvenir, il faut mettre en place trois couches d’authentification — SPF, DKIM et DMARC — qui, ensemble, permettent aux fournisseurs de messagerie (Gmail, Outlook, Yahoo…) de reconnaître vos envois comme légitimes et intègres.

Dans cet article, nous verrons comment ces protocoles fonctionnent en coulisses, comment les activer sans être un expert technique, et quelles bonnes pratiques adopter pour maximiser votre taux d’ouverture tout en préservant la confiance de vos abonnés.

1. Pourquoi les protocoles d’authentification sont indispensables

Imaginez un instant qu’un tiers malveillant envoie des e-mails usurpant votre nom de domaine pour diffuser du phishing ou du spam : chaque plainte ou rejet nuit directement à votre réputation d’expéditeur. L’authentification SPF définit les serveurs autorisés à envoyer des e-mails pour votre domaine, tandis que DKIM ajoute une signature cryptographique garantissant que le contenu n’a pas été altéré. DMARC, enfin, orchestre ces deux mécanismes en définissant la politique à suivre si un message échoue l’un ou l’autre contrôle, et en vous fournissant des rapports détaillés pour surveiller la conformité.

En l’absence de ces protocoles, vos campagnes risquent de ne jamais atteindre leur cible, et les filtres anti-spam prendront automatiquement le relais sans vous en informer. À l’inverse, une configuration correcte consolidée par des actions de suivi régulières assure non seulement une meilleure délivrabilité, mais renforce aussi la confiance de vos destinataires et des acteurs de l’écosystème de messagerie.

2. Mettre en place SPF sans complexité

Le SPF, ou Sender Policy Framework, agit comme un contrôle d’accès : il dit aux systèmes de réception quels serveurs sont autorisés à envoyer des e-mails depuis votre domaine. Pour commencer, listez simplement chaque service que vous utilisez : votre plateforme d’e-mailing, votre CRM, vos pages de capture ou tout autre outil capable d’envoyer des e-mails.

Ensuite, vous accédez à l’interface de gestion de votre nom de domaine (votre bureau d’enregistrement ou votre hébergeur) et ajoutez un enregistrement « autorisation » qui mentionne ces services. Vous n’avez pas besoin de comprendre le jargon DNS : la plupart des solutions d’e-mailing vous fournissent un mot-à-copier-coller à intégrer. Une fois enregistré, vous pouvez tester votre SPF avec un outil en ligne, qui vous indiquera si un émetteur manque à l’appel ou si votre règle est trop permissive.

Avec un SPF fonctionnel, les serveurs destinataires savent que vous êtes bien l’expéditeur légitime, ce qui réduit immédiatement les risques de blocage.

3. Renforcer la confiance grâce à DKIM

Le DomainKeys Identified Mail (DKIM) vient compléter le SPF en ajoutant une signature à chaque e-mail. Cette signature est générée automatiquement par votre service d’envoi et se vérifie à l’arrivée : si quelqu’un modifie le contenu en cours de route, la signature ne correspondra plus et le message sera rejeté ou marqué comme suspect.

La mise en œuvre est souvent aussi simple que pour le SPF : votre solution d’e-mailing vous guide pour générer une clé, avant de vous demander de la publier dans les réglages DNS de votre domaine. Vous n’avez pas besoin de manipuler vous-même des algorithmes cryptographiques ; une fois la clé en place, vos envois portent la signature automatiquement. Vous pouvez ensuite envoyer un e-mail test vers un service de vérification, qui confirmera que votre DKIM fonctionne correctement.

En combinant SPF et DKIM, vous offrez aux boîtes de réception deux garanties : l’identité de l’expéditeur et l’intégrité du message.

4. Orchestrer le tout avec DMARC

Une fois SPF et DKIM en service, le DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance) intervient pour centraliser votre politique d’authentification. Vous définissez si les e-mails qui échouent les contrôles doivent être mis en quarantaine ou rejetés, et vous recevez chaque jour des rapports détaillés sur les tentatives d’usurpation et les niveaux de conformité.

Pour l’activer sans crainte, démarrez en mode « surveillance », c’est-à-dire sans impacter la délivrabilité : vous recevez les rapports, mais les e-mails non conformes continuent d’arriver. Ces rapports vous aident à identifier des envois légitimes qui auraient été oubliés dans votre SPF ou mal signés par votre DKIM. Lorsque vous avez corrigé ces points, vous pouvez passer progressivement à une politique plus stricte, jusqu’à ce que tout message non autorisé soit systématiquement bloqué.

Cette progression vous permet de protéger votre domaine sans risquer de couper la route à vos propres campagnes.

5. Bonnes pratiques pour une délivrabilité durable

La seule mise en place technique ne suffit pas. Il est essentiel de nettoyer régulièrement votre base d’adresses : supprimez les adresses inactives et traitez rapidement les rebonds. Segmentez également vos envois : distinguez vos newsletters éditoriales de vos messages transactionnels et regroupez-les idéalement sur des sous-domaines ou des plages d’IP séparées, ce qui empêche la réputation d’un type d’e-mail d’affecter l’autre.

Sur le plan du contenu, prenez soin de vos objets en évitant les mots trop promotionnels et optez pour une approche personnalisée : mentionnez le prénom du destinataire ou un centre d’intérêt identifiable. Respectez un rythme d’envoi modéré, généralement une à deux fois par semaine, pour éviter la saturation et la fatigue de votre audience.

Enfin, surveillez constamment votre réputation via les outils fournis par Google Postmaster, Microsoft SNDS ou Cisco Talos, et utilisez les rapports DMARC pour détecter toute anomalie avant qu’elle n’impacte votre délivrabilité.

Conclusion

Maîtriser l’authentification des e-mails grâce à SPF, DKIM et DMARC est indispensable pour toute stratégie d’email marketing performante. Ces trois protocoles, associés à des pratiques de nettoyage, de segmentation et de monitoring, vous assurent que vos messages parviennent bien à vos abonnés et participent à la construction d’une relation de confiance durable.

Si vous souhaitez être accompagné dans la configuration de ces mécanismes et l’optimisation de votre stratégie de délivrabilité, n’hésitez pas à me contacter sur benjamin-hermitte.com.