Introduction
À l’ère du tout-digital, les équipes marketing jonglent quotidiennement avec une multitude d’outils : CRM, plateformes d’e-mailing, formulaires, réseaux sociaux, solutions publicitaires… Le résultat ? Des heures passées à copier-coller des contacts, relancer manuellement des prospects et synchroniser sans cesse des bases de données.
Imaginez que tous ces enchaînements deviennent instantanés et sans erreur, simplement parce qu’un événement dans un outil déclenche automatiquement l’action dans un autre : un nouveau lead ajouté dans votre formulaire génère à la volée une fiche CRM, une séquence de bienvenue, une alerte Slack et un enregistrement dans votre tableur de suivi. C’est précisément la promesse de l’automatisation marketing : gagner du temps, réduire les fautes humaines et offrir une réactivité maximale sans écrire une seule ligne de code.
Dans cet article, nous comparerons deux géants du secteur—Zapier et Make—avant de vous guider pour choisir vos premiers cas d’usage, orchestrer vos scénarios et mesurer le retour sur investissement.

1. Pourquoi l’automatisation ? Les bénéfices concrets
Avant tout déploiement, posons-nous sur l’essentiel : qu’allez-vous réellement gagner ? Premièrement, un temps précieux. Plutôt que de consacrer plusieurs heures hebdomadaires à des opérations répétitives, vos équipes peuvent se consacrer à la réflexion stratégique, à la création de contenu ou à l’analyse des performances. Deuxièmement, une réduction drastique des erreurs : oublis de contacts, doublons, rattachements de campagnes mal calibrés… tout cela devient anecdotique dès lors que vos process s’exécutent selon une programmation rigoureuse. Troisièmement, une réactivité accrue : un lead chaud reçoit son e-mail de bienvenue en quelques secondes, un incident critique alerte immédiatement l’équipe via Slack, un article de blog publié déclenche la diffusion automatique sur tous vos réseaux. Enfin, l’automatisation offre une montée en charge illimitée : que vous traitiez 10 ou 10 000 contacts, votre scénario ne souffre d’aucune surcharge.
Au final, l’automatisation marketing ne se limite pas à un gadget de plus : elle devient le cœur battant de votre efficacité opérationnelle, traduisant directement votre travail en productivité et en qualité de service.

2. Zapier : le réflexe “plug-and-play”
Zapier s’est imposé comme la porte d’entrée naturelle vers l’automatisation pour de nombreuses PME et freelances. Son principe est simple : vous choisissez un “déclencheur” dans un outil (par exemple, “un nouveau formulaire rempli”) et vous définissez une “action” dans un autre (par exemple, “créer un contact dans le CRM”).
Ce qui fait la force de Zapier, c’est son immense catalogue d’intégrations—plus de 5 000 applications—et la clarté de son interface. Pas besoin d’être développeur pour configurer votre premier “Zap” : vous sélectionnez la connexion, vous autorisez l’accès à vos comptes et vous paramétrez quelques champs. En quelques minutes, vous avez un processus opérationnel, doublé d’un tableau de bord qui suit chaque exécution et vous alerte en cas d’erreur.
Si vous débutez dans l’automatisation, Zapier vous offre un terrain de jeu sécurisant : ses modèles prédéfinis couvrent les scénarios les plus courants (CRM ↔ newsletter, formulaire ↔ Slack, e-commerce ↔ Google Sheets) et vous évitent de repartir de zéro. Toutefois, lorsque vos besoins deviennent plus complexes—boucles, conditions multiples ou enrichissements de données—vous pourrez sentir les limites de son modèle linéaire. C’est alors qu’il devient judicieux de regarder vers des solutions plus flexibles sans pour autant abandonner la simplicité initiale.

3. Make (Integromat) : la puissance de la flexibilité
Make (ex-Integromat) propose une approche plus ambitieuse : imaginez un tableau blanc où vous placez des modules (appels API, traitements de données, boucles, filtres) et les reliez entre eux pour construire un parcours complet. Là où Zapier offre deux étapes—déclencheur et action—Make vous permet d’enchaîner dix, vingt, voire cent modules, avec des conditions, des itérations et des transformations de données en temps réel.
C’est particulièrement utile quand vous devez parcourir une liste de contacts, appliquer des filtres, formater des champs, charger des documents en parallèle ou gérer des webhooks entrants. L’interface visuelle donne une vision d’ensemble de votre scénario, et vous pouvez zoomer pour inspecter la logique pas à pas. Si un segment de votre flux nécessite un traitement plus poussé—calcul, filtrage ou concaténation—Make intègre les fonctions nécessaires, sans que vous ayez à coder.
En contrepartie, cette puissance se paie d’une courbe d’apprentissage plus élevée. Il faut un peu de temps pour maîtriser l’enchaînement des modules, comprendre la gestion des erreurs et documenter vos scénarios pour qu’ils restent compréhensibles six mois plus tard. Mais pour des process critiques ou à forte volumétrie, cette flexibilité devient un atout incontournable : vous ne serez jamais limité par un modèle trop rigide.

4. Sélectionner vos premiers cas d’usage
Pour que votre projet ne tourne pas à l’essai hasardeux, commencez par identifier une ou deux tâches simples à fort impact. Par exemple, lorsqu’un prospect remplit votre formulaire de contact, vous pouvez demander à Zapier d’ajouter automatiquement ses informations dans votre CRM, de déclencher une campagne de nurturing et d’envoyer une alerte Slack à l’équipe commerciale. L’évaluation du temps manuel économisé—souvent plusieurs dizaines de minutes par lead—vous convaincra rapidement de poursuivre.
Ensuite, si vous souhaitez automatiser des publications sur vos réseaux sociaux, Make pourra vous aider à récupérer le titre et l’URL de votre nouvel article dans votre CMS, à générer automatiquement un visuel avec Canva, puis à programmer la publication simultanée sur LinkedIn, Twitter et Facebook, en fonction de règles de date et d’heure. Vous constaterez alors que des process autrefois chronophages deviennent un simple clic dans votre planning.
Enfin, pensez au reporting : chaque matin, un scénario unique peut extraire vos chiffres clés de Google Analytics, de votre CRM et de votre outil ads, fusionner ces données dans un Google Sheet et envoyer un rapport consolidé par e-mail à votre manager. Cette automatisation garantit un pilotage réactif sans la moindre ressaisie.

5. Déployer et fiabiliser vos scenarios
Une fois vos premiers flux opérationnels, assurez-vous de mettre en place quelques bonnes pratiques :
- Versionnez et documentez chaque scénario : décrivez son objectif, ses déclencheurs et ses points de vigilance.
- Testez en conditions réelles sur un petit échantillon avant de monter en charge.
- Surveillez les erreurs via les notifications intégrées ; prévoyez une redondance simple, comme un second scénario de secours ou une alerte Slack spécifique en cas d’échec.
- Planifiez une revue trimestrielle pour désactiver les flux obsolètes, ajuster les conditions et intégrer de nouvelles intégrations.
En adoptant ces réflexes, vous transformerez vos automatisations en véritables actifs métiers, évolutifs et fiables.

6. Mesurer le retour sur investissement
Le véritable succès d’un projet d’automatisation se mesure à son ROI. Deux indicateurs majeurs : le temps économisé et la diminution des erreurs. À titre d’exemple, si votre équipe marketing gagne en moyenne trois heures par semaine grâce à un scénario d’automatisation des leads, cela représente plus de 150 heures sauvées par an—l’équivalent d’un mi-temps salarié.
Pour évaluer la baisse des erreurs, comparez le nombre de contacts en double, de relances manquées ou d’incidents de synchronisation avant et après la mise en place. Vous constaterez souvent une réduction de plus de 80 % des anomalies, ce qui se traduit directement par une expérience prospect fluide et un taux de conversion amélioré.
Enfin, pour les cas où l’automatisation remplace un passage par des prestataires externes (saisie de données, reporting), calculez la différence de coût : un abonnement mensuel à Zapier ou Make s’amortit rapidement face aux factures de freelance ou aux heures facturées.

Conclusion
Zapier et Make sont devenus des alliés incontournables du marketeur moderne : le premier pour sa prise en main express et son vaste écosystème, le second pour sa puissance et sa souplesse dans les scénarios complexes. Pour en savoir plus, consultez ce cas d’usage sur l’automatisation marketing par Zapier.
En lançant un premier projet simple, en documentant soigneusement vos flux, et en mesurant concrètement le temps et les erreurs évitées, vous transformerez l’automatisation marketing en un levier stratégique. Vos équipes, libérées des tâches répétitives, pourront se focaliser sur la créativité, l’analyse et l’innovation.
Pour être accompagné dans le déploiement de vos premiers zaps et scénarios Make, n’hésitez pas à me contacter sur benjamin-hermitte.com. Ensemble, nous bâtirons une infrastructure agile qui propulsera votre marketing vers de nouveaux sommets.